En attendant

Bizarre

Je le trouve bizarre avec moi depuis quelques temps...ou bien est ce que c'est moi qui memonte la tête encore et encore ?

Je sais pas combien fois, j'ai pensé à propos de copines " arf, elle va l'etouffer à force", quand je les voyais être jalouse pour un oui ou un non, taper une crise pour des broutilles à la con..J'étais un peu comme ça aussi , au tout début, peur des ex, des jolies minettes qui tournaient autour, mais ça a pas duré,on a vite emménagé ensemble, je me suis sentie "l'elue" en quelque sorte, et puis je brillais dans ses yeux, j'étais la mieux en tout et il se privait pas de me le dire...

Et là, je me dis que c'est moi qui vais l'étouffer, avec mes remarques incessantes, mes sous entendus vaseux ( que si lui faisait les mêmes, ça me foutrait hors de moi). . Mais en même temps, il fait rien non plus pour me rassurer, enfin je veux dire à part le  "mais tu te fais des idées" , rien me laisse penser que c'est juste moi qui déconne (encore)

Ca fait pas mal de jours que je ressasse,  je me dis que vu l'estime que j'ai de moi même, sur queje peux pas briller dans ses yeux, je me sens tellement la "plus pire", que je voispas comment il pourrait me voir autrement. Ily a plusieurs personnes qui m'ont dit qu'à force de me sentir minable, je me dévalorisait à ses yeux, je faisais tout pour me donner raison inconsciemment.

Alors cette semaine, j'ai essayé d'ête positive, de mettre en valeur tout ce que je faisais de mes journées, j'ai essayé de lui consacrer encore plus de temps, de créer des moments de complicité, de lui montrer que je suis là, pour pleins de choses, que si je me voyais vivre dans ses yeux, je serai surement moins étouffante.

Mais bof, j'ai pas l'impression que ca a changé quoique ce soit, il est pressé de partir en vacances, il a que ça en tête (et je le comprends quelque part...).

En même temps, je me dis qu'il peut pas ne pas voir que je suis vraiment pas bien dans ma tête, que là maintenant j'ai besoin de lui parce que je me perds et que je finirai pas le perdre s'il me tend pas la main. Mais il parait aussi que les hommes c'est comme ça, ils sentent pas vraiment les choses, mieux vaut leur dire clairement, sinon on risque d'attendre longtemps...

Je m'en veux d'être comme ça en ce moment mais je lui en veux aussi, parce qu'il a traversé des périodes de doutes, bien plus souvent que moi, et que j'ai toujours fait le maximum pour le rassurer, le mettre en valeur, lui montrer qu'il était toujours le mec exceptionnel que j'ai connu il y a dix ans.

Par un moment , il était malade de jalousie quand je papotais sur msn. Alors, bien que j'avais à ce moment là , un énorme besoin de parler à quelqu'un d'extérieur à mon train train, d'avoir ma mini vie sociale à moi, sans eux, ben j'ai calmé le jeu, j'ai évité msn ou alors qu'avec des filles avec un pseudo très féminin, je le laissais lire par dessus mon épaule même si j'avais horreur de ça, et je regardais le foot avec lui, en m'y interessant sincèrement, pour qu'on puisse partager quelques moments de plus ensemble.

Maintenant, je me demande si j'ai pas trop "fait". Avant, c'était lui de nous d'eux qui doutait de lui, qui se voyait nul et sans interet, et moi toujours qui soulignait dès que je pouvais un truc bien en lui , des choses anodines, mais qui, je pense à long terme, rassurent. Quand ça allait pas à son taf, même si je comprenais ses chefs ( ben oui, mon homme il a un sale caractère alros les chefs, ils apprécient moyen), j'essayais quand même de le soutenir, de lui dire que c'était un peu abusé de leur part, d'essayer de trouver la solution. Bref, je crois que j'ai été là plus d'une fois pour lui, j'ai aps souvenir l'avoir laché quand vraiment ça allait mal. Résultat, il est sur de lui aujourd'hui ( je dis pas que 'est que grace à moi, il a fait un gros travail sur lui même aussi, mais bon, je pense avoir mon role dans tout ça ), mais il est tellement sur de lui que j'ai l'impression qui me considère dans les choses acquises , sans changement possible...

Ou bien, suis je devenue tout simplement , que la mère de ses enfants et non plus sa femme.Celle qui lui a donné 3 enfants  , celle qui ouvre ses courriers, celle qui partage ses emmerdes et son lit, celle qui rempli frigo et placards, celle qui l'appelle 36 fois dans la journée pour des histoires de fax, de gamins et de passe-acheter-du-sel. Bref, un membre de sa famille, immuable, qui est là, d'une manière ou d'une autre. Un peu comme un gosse trouve normal de vivre avec ses parents, comme ça lui semble impossible de faire autrement.

Je sais pas si on est vraiment installer dans la routine, je me rends pas compte, pour moi les journées se resemblent mais elles suivent un fil conducteur, je sais où on veut arriver tous les deux et puis la routine avec les loupiots, c'est pas vraiment de la routine, je crois.Mais peut être que lui s'ennuie après tout ? Si je lui demande, il me dira que non, c'est sur.

C'est bizarre parce qu'on communique bien tous les deux, en général , quitte à s'engueuler, qu'importe, le message passe . Mais là, je me sens face à un mur, je me sens sur la sellette, comme si le moindre de mes faux pas pouvait tout remettre en question. Il a changé, c'est une certutide, mais est ce que ce nouveau lui a vraiment une place pour moi ? Est ce que je l'interesse toujours vraiment ?

Peut etre les vacances vont nous recaler, mais encore, je ne suis pas sure, parce qu'on va se retrouver à dix chez mes parents ( mes parents, ma soeur et son copain , mon neveu et nous cinq) alors pour l'intimité, c'est pas tip top. Mais j'espère que ma famille aura pitié et nous gardera les bambins au moins un soir, le temps d'un resto ou d'une escapade à deux.

Je suis ma pire ennemie, je voudrais arreter de penser., douter, me questionner. Je voudrais que mes neurones de blonde passe en mode vacances...

Ecrit par Ernestine, le Samedi 7 Août 2004, 02:29 dans la rubrique "1001 pensées".

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