En attendant

Happy birthday

Le 21, c'était l'anniversaire de mon loulou, deuxième du nom. Il vient d'avoir 6 ans. On a commencé à le feter début aout et on a fini aujourd'hui , en théorie, si personne ne m'appelle d'ici ce week end pour me demander " on fait quoi pour l'anniversaire de Mimi ? " ( non, il s'appelle pas Michel ! )

Donc on avait invité 5 loulous de la cité, ils sont arrivés à 9, pas de problème,, on prend tout le monde, pas le coeur à refuser un bout de gateau (heureusement que j'avais prévu large, cela dit ).

9 +3 (les miens ) = 12... dans un petit appart', déjà trop petit pour 5...11 gars, 1 fille. Pas assez de chaises, pas assez de petites cuillères, mais bon les mômes , ça s'arrete pas à ce genre de détails ( et moi non plus ), y avait des bambins assis partout, mangeant leur gateau avec le dos d'une grande cuillère, se serrant les uns contre les autres pour se faire une petite place... tout ça dans la bonne humeur, les cris et les rires, de quoi faire palir les mamans à cheval sur les principes.

Ils sont pas resté longtemps, deux heures à peine, qui sont passées vite d'ailleurs. Partie de cache cache, ruinant au passage mes placards, poussant les meubles pour mieux se cacher, et moi au milieu à faire l'arbitre ( et à surveiller un peu quand même..).

Ils ont tous dit merci et au revoir, s'il te plait et pardon, m'ont appelée madame ( arf ) , et après on va dire que les parents de nos jours ne donnent plus d'éducation.

J'ai adoré voir toutes ces chaussures dans l'entrée...ça m'a fait penser à noël, c'est con au mois d'aout.

Je viens de finir de réparer les dégats dans mes placards, retrouvé une chaussette qui n'appartient pas à ma tribu ( taille 26/30 à vue de nez ), je me suis demandée toute la soirée quel gamin l'avait laissée là et surtout comment il a pu partir sans..

Belle journée.

Ah puis, coincidence de la journée: mon homme a croisé Vincent cet aprèm. J'en parlais quand ? Hier, avant hier ? Il lui a dit de passer à la maison, j'espère qu'il passera, je prie, rien que d'y penser j'ai le cerveau en ébullition.

C'est marrant, quand j'avais écrit un article qui parlait du décès de ma grand mère et des problèmes autour, le lendemain j'avais croisé ma tante, la soeur de mon père. Et elle m'avait parlé de ça.

Donc voilà, maintenant, je me prends pour une voyante. Je vais pouvoir élucider le mystère de la chaussette.

J'ai lu des articles qui disent que le deuxième trimestre de grossesse, est le plus agréable car on est épanouie, on trouve son corps beau.. l'osmose et l'extase quoi. Moi, je me sens laide, déformée, gauche et sans interet. ( bébé vient de me mettre un coup de pied.. désapprobation ? ).

Je n'ai toujours rien préparé, ni vétement, ni matériel de puéri. Rien... pourtant, contrairement à ce qu'on pourrait penser, je le veux ce bébé. Chaque chose en son temps, il me reste trois mois. Mais c'est vrai que c'est pas le dernier mois qu'il va falloir que je m'affole.

Je vois toutes les femmes enceintes s'activer pour la chambre du bébé, la décorer, choisir les premiers vetements et tout.. le mien , il a pas de chambre, je ne sais toujours pas si c'est un garçon ou une fille, et j'ai pas encore trouvé où je vais mettre ses vetements. On aurait du avoir la maison avant sa naissance et on l'aura pas, alors voilà. Egalité dès la naissance.

Mais même si on l'avait, je sais pas si j'aurai passé des heures à faire de la déco (pourtant j'adore ça ). Je regarde les autres femmes enceintes, épanouies, montrant à qui veut les voir les échos, racontant chaque mouvement ressenti, parlant du papier peint, du tour de lit et de la marque des biberons, exhibant leur joli bidon à renfort de ceinture fluo. Et je me sens pas pareille. Moi, je voudrais qu'il/elle naisse demain, je veux un pitchoun dans mes bras, pas être enceinte. Je veux regarder les liens se créer entre mes 4 hommes et le bébé, je veux regarder mon petit monde vivre. Pas envie de m'attarder sur les choses matérielles qui n'ont d'importance que pour les parents et pour l'entourage ( beau papier peint = bébé heureux, c'est bien connu). Non, je ne trouve pas ridicule que les autres le fassent, au contraire même, je les envie, tout à l'air tellement plus simple pour elles.

Je suis triste et déçue, j'ai peur et je me pose que des mauvaises questions pour éviter de croiser les bonnes réponses. Mais je ne sais pas pourquoi. J'ai l'impression d'avoir zappé inconsciemment un détail important , et de jouer à cache cache avec. Je crois vaguement savoir ce qui me travaille au fond de moi, parce que j'ai des images qui me reviennent, parce que mes recherches sur le net sont toujours plus ou moins orientées, parce que certains de mes dégouts que je prenais pour des simples lubbies me semblent aujourd'hui explicables point par point.

Le passé peut il remonter alors qu'il ne m'avait jamais posé de problème avant ? Si le bébé est un garçon, serait je rassurée et le passé disparaitra t'il définitivement ? Si c'est une fille, saurais je faire la part des choses ?

Et est ce que c'est ça qui me bloque vraiment finalement ?

Ecrit par Ernestine, le Jeudi 26 Août 2004, 01:47 dans la rubrique "1001 pensées".

Repondre a cet article