La vie la nuit
La naissance de bébé approche. 1 mois maximum. Finalement, ça passe assez vite, même si j'ai plus que hâte. On ne sait pas si ce sera un garçon ou une fille. Mais selon les sondages et les expertes de la forme du ventre, ce serait une fille. Moi, j'ai mon idée sur la question, mais je m'abstiens de me prononcer, même si comme pour les autres grossesses, je suis assez sûre de moi.
Toujours est-il, que crapaud ou grenouille, bébé est là dans mon ventre, il vit, il bouge, commence à se senir à l'étroit et moi je commence à me sentir étroite. Je peine dans mes mouvemements quotidiens, je peine à m'endormir, je peine a rester endormie, puis je peine à me réveiller et enfin je peine à ne pas aller me recoucher. C'est pas désagréable, un fatiguant, mais c'est un autre mode de vie, un autre rythme qui a du mal à s'accorder avec mes 3 loupiots qui eux, sont en vacs et en pleine forme. Et pas très coopératifs de surcroit...
J'obtenais plus de compassion des ainés quand j'attendais le troisième et pourtant, ils étaient plus petits. Mais bon, parfois les adultes ont du mal à comprendre ce que c'est d'être enceinte, alors demander à des enfants de se mettre à ma place, c'est un peu utopique. Puis, c'est pas leur role, d'ailleurs, non plus...
Le papa, lui, commence à s'impatienter. Il s'extasie devant la forme de mon ventre, qui n'a jamais eu cette forme m'assure t'il. Me parle sans cesse de prise de sang, d'accouchement. Me regarde avec des yeux de merlans frits, arrive à me trouver jolie et à m'en convaincre quelque fois. Quand il se couche le soir, il pose sa main sur mon ventre, et si bébé ne daigne pas bouger, il râle, s'interroge "bah alors ?" alors il essaie d'appuyer un peu, tout doucement, tellement doucement que je suis sûre que bébé s'en rend même pas compte, dans l'espoir de le sentir gigoter un peu. Et dès qu'il sent l'ombre d'un mouvement, il s'endort, rassuré.
Je crois que papa n'en peut plus de se demander si oui ou non les devins du quartier ont raison. Et je crois qu'il a plus que hate d'avoir ce bébé dans les bras. Plus d'un an qu'on en parle, et pour lui, c'est pas tout à fait concret encore, c'est seulement le ventre de sa femme qui s'arrondit et qui bouge, mais pas encore son enfant qui le regarde, pas encore de la vrai communication à travers un regard.
Ce week end , je vais préparer mon sac pour la maternité. En théorie , il reste un peu plus d'un mois, en pratique, tous mes bambins sont nés 3 semaines avant alors...
J'appréhende le séjour à la maternité. Même si pour les deux derniers, j'ai pu négocier un mini séjour ( 3 jours à peine ), ça dépend toujours de la santé de bébé et du bon voilour des sages femmes. Les deux dernières, je pnse qu'elles ont cédé car elles ont vu que j'allais pas bien. Je supportais pas d'être séparée de mes hommes, dès qu'ils partaient de la maternité je fondais en larmes.
Et puis, même si c'est sécurisant d'être encadrée par les infirmières et puéricultrices, je trouve que ça manque cruellement d'intimité. J'avais hate de me retrouver dans mon chez moi, d'être seule pour de vrai avec mes bambins. La maternité, c'est des allées et venues dans la chambre du matin au soir et du soir au matin, c'est des pluies de questions, et pour moi le sentiment d'être une enfant avec un jouet. Surveillée, encadrée, choucoutée. Mais bon, il faudra y passer...
Mon homme va se retrouver seul avec les 3 garnements, déjà la dernière fois il saturait, là, je me dis, un de plus, il va vivre un enfer. Il sait parfaitement s'en occuper, c'est pas la question, mais d'habitude on est deux, d'habitude je suis pas loin et même s'il ne me demande pas d'aide, il sait que je suis là. e vais faire en sorte de lui prépare un maximum de truc avant de partir, les tenues des enfants pour quelques jours, le frigo et congélo plein, histoire qu'il n'ait pas de machines ou de courses à faire. Parce que ce sera le marathon sinon. entre les enfants qui appércieront moyennement mon abscence, les horaires de l'école, des repas, les visites à la maternité, les 1001 coups de fils, ce que je vais surement lui demander d'acheter au dernier moment pour la sortie du bébé etc...pas facile de devenir papa.
Et puis, il va vouloir trop bien faire, comme les autres fois. vouloir que quand je rentre, j'ai rien à faire, juste rester avec eux. Alors il va en faire trop, se démener, stresser... Et enfin, on est rarement séparés lui et moi. Et on le vit pas bien en général. C'est les soirées qui sont longues et vides, les matins qui sont tristounets, les repas qui ont le gout de l'abscence. Pourtant 3 jours, c'est rien... Ca doit être ça de former une famille...
Ecrit par Ernestine, le Vendredi 29 Octobre 2004, 03:23 dans la rubrique "1001 pensées".
Commentaires
Oznej
29-10-04 à 08:26
Je crois que l'on ressent toutes les mêmes choses...
J'ai l'impression de me revoir il y a bientot deux mois déjà..
L'accouchement qui approche..
La perspective du séjour à l'hopital.. l'inquietude pour le chéri seul avec les enfants (ouf ! j'ai pallié avec les beaux parents).. Sa fatigue.. etc..
Mais, bah!! .. je peux le dire.. même si je sais que ce n'est pas faisable..
Pense à toi... et à revenir avec un beau bébé...
OZ www.lemagicjournal.net
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Re:
Annah
29-10-04 à 11:38
Et bien et bien, que de préparatifs !
Nous aussi [enfin moi lol] j'ai hâte de savoir si c'est un garçon ou une fille. Je suis trop curieuse comme fille décidément...
En tout cas, jte souhaite de bonnes choses pour la suite !
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Re: Re:
Ernestine
30-10-04 à 21:14
merci Annah.. bientôt la fin du suspens ;)
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Re:
Ernestine
30-10-04 à 21:10
vi, pas facile de penser à soi. puis après, quand on rnetre de la maternité, on se dit "pfiou, si j'avais su j'en aurais plus profité pour me reposer".
Incorrigibles les mamans ;)
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