Vendredi 12, présentation du petit frère aux grands frères...

Roman est un peu réchauffé et l'hopital se réveille. On m'apporte mon ptit déj, que j'engloutis, j'ai affreusement faim, mais bien sur, c'est pas un ptit bout de pain qui va me caler l'estomac.

On vient me chercher Roman pour le mettre au bain et on me dit de ne pas venir. Je proteste, mais rien n'y fait, moi je dois attendre l'infirmière pour qu'elle m'ausculte. Je regarde Roman partir dans son ptit berceau, un peu contrariée quand même.

L'infirmière passe me voir, je lui dis que tout va bien ( et c'est le cas ), pas de péri, pas d'épisio, pas de déchirure, vraiment , à mon niveau aucun problème, je pourrai rentrer chez moi de suite sans problème. Elle me prodigue quelques conseils, puis me laisse.

Roman revient 1 heure après, on me dit qu'il a froid, je ne suis qu'à moitié étonnée vu qu'il vient de prendre son bain et qu'il a du subir quelques examens et donc être déshabillé. Je le reprends contre moi, et je laisse s'écouler les longues minutes. Je m'ennuie, j'ai le cafard, envie de rentrer chez moi.

A 11h45, le repas arrive, ainsi qu'une voisine de chambre. Moi qui aime la solitude, je suis plutot contente sur ce coup là, ce silence me pesait, j'avais l'impression de virer folle. Ma voisine est sympa, souriante bien qu'elle souffre beaucoup à cause d'une déchirure, son fils est magnifique ( et deux fois plus gros que le mien ! ), on discute un peu, elle me raconte son accouchement, ça me change les idées. Roman est toujours contre moi, même pour manger, je ne le pose pas, il a les mains toutes froides..

Mon homme m'appelle en début d'aprèm, me dit qu'il est un peu débordé, qu'il ne viendra pas de bonne heure, je lui dis de pas s'en faire, de prendre son temps, tout va bien de mon coté. Ma mère appelle juste derrière, on papote un peu, puis elle fond en larmes, gros gros sanglots " je suis loin maitnenant, je ne peux même pas voir mon ptit fils". Ca me fiche une claque, j'ai envie de lui répondre que c'est elle qui est partie, mais je ne dis rien, juste qu'on se verra courant janvier, que je vais envoyer des photos, et que s'ils se décident à prendre le net, elle pourrait le voir via webcam, que ce serait déjà ça. Ca ne la calme pas, moi je retiens mes larmes, je me sens pas de taille pour la consoler, heureusement jentends mon père arriver derrière elle, il lui prend le téléphone , m'embrasse et raccroche. J'ai une grosse boule dans la gorge, mais je n'aime pas pleurer en public alors je me retiens, même si je sais que ma voisine a vu que j'avais les larmes aux yeux.

Pas très longtemps après, le ballet des visites commencent pour ma voisine, je me dis que j'ai bien fait d'interdire aux gens de venir à la maternité, c'est soulant et puis les chambres sont déjà pas rès grandes...Elle a beaucoup de visite, je me dis que quand mes bambins vont débarquer, ça va être une vraie foire. Ses visites font que le temps passent plus vite. roman est toujours contre moi, une dame me dit que c'est pas bon de l'habituer, j'ai envie de l'envoyer sur les roses, envie de lui dire que c'est pas son problème mais je ne réponds rien, je lui fais juste un sourire, puis je me reconcentre sur un pov magazine assez vide de contenu.

Mes enfants arrivent enfin. Ils me sautent au cou, s'extasient devant leur frère. Adrien n'a de cesse de me demander si c'est ce bébé là qui était dans mon ventre et de vérifier si mon ventre avait repris une taille normale. Une fois qu'il est convaincu, il en déduit " tu peux me porter alors maintenant ? et tu peux te pencher aussi ?", il perd pas le nord le bougre, mais ça me fait rire. Antony et Mylan trouvent que leur frère est bien petit mais que quand même c'est étonnant qu'il vienne de mon ventre. Puis, les 3 garçons commencent à s'exciter, moi je commence donc à les gronder plus ou moins gentillement, puis au bout de 15 minutes, je dis à mon homme de partir, que les enfants s'ennuient, que le mieuxpour eux est de rentrer ou d'aller chez leur mamie. On convient qu'ils repasseraient en soirée, ils partent, je refoule mes larmes encore une fois, décidement, je n'aime touours pas m'en séparer..
Le soir, ils repassent avec ma belle mère, ils m'ont apporté de quoi caler mon estomac, elle m'a acheté une plante ( que j'ai oublié d'arroser d'ailleurs, donc je l'ai jetée tout à l'heure ). Ils restent le temps que mon homme donne le biberon à Roman, les enants sont toujours surexcités, mais j'ai pas le coeur à les gronder. Ils finissent par repartir, j'ai le coeur en miette.

Une puéri vient me chercher roman pour " des examens complémentaires et pour la tempé", j'arrive pas à savoir ce que sont ces examens, elle me dit 30 minutes, alors je lui dis que je vais en profiter pour descendre prendre l'air. En vrai, j'en ai profité pour trouver un coin désert pour pleurer comme une madeleine pour un peu tout, un peu rien. L'air froid me fait du bien, j'essaie de me calmer, je me dis que plus que deux ou trois jours et je suis rentrée, j'essaie de me résonner, et je m'étonne d'être encore une fois si ...gamine, si pleurnicheuse.

Je monte récupérer mon fils, il a touojurs froid me dit on, 35.9, ça va pas dans le bon sens, si à 23h cest pas mieux, c'est la couveuse. alors, je l'emmène se blottir sous mes couvertures, j'ai super chaud je transpire a grosses gouttes et je prie pour que ça le réchauffe. Une puéri passe me demander si je veux qu'il aille en nurserie pour la nuit, je lui dis que surement pas, que je vais le garder jusqu'à ce qu'il se réchauffe, elle fait la moue mais n'insiste pas.

Ma voisine s'effondre de sommeil, son fils est parti en nurserie , tout redevient silencieux dans la chambre, j'écoute la respiration de Roman. Biberon de 23h : la tempé est montée un peu (36.2), je décide de continuer jusqu'au prochain biberon, qu'il ne prendra au final qu'à 5h30 . A 5h30, il a 36.5, je suis soulagée, mais trop tard pour s'endormir. Deuxième nuit blanche, je ne me sens pas fatiguée, juste lasse, juste inquiète, j'ai un mauvais pressentiment, je suis mal à l'aise, je sens que quelque chose ne tourne pas rond. roman n'ouvre presque pas les yeux, ça m'étonne car ses frères les ouvraient plus souvent, je me demande si c'est parce qu'il est né très en avance, mais quand même, je trouve qu'il dort beaucoup plus. Je me rassure en me disant que Roman n'était pas obligé d'être comme ses frères, que s'il y avait un problème, les puéricultrices l'auraient vu, elles ont l'habitude.